Les arts littéraires désignent les pratiques créatives du texte littéraire qui ne recourent pas à la forme canonique du livre. La notion de l’hybridité est centrale pour définir la poétique de ces œuvres, montrant bien les déplacements induits à ces pratiques d’écriture que l’on pourrait dire métissées – en écho direct au thème du festival Québec en toutes lettres. Néanmoins, un déplacement important reste trop souvent implicite ou ignoré : celui du rapport entre ces œuvres et leur public (lecteur·ices, spectateur·ices).
Performatives en raison de leur utilisation de supports vivants ou dynamiques, ces œuvres proposent des modes d’interaction sinon inédits, à tout le moins variés, parfois inattendus et fréquemment inscrits dans un rapport avec l’éphémérité. Par la multiplicité des croisements qu’elles opèrent, elles appellent une spectature renouvelée; elles mobilisent une participation souvent active, elles déplacent le rôle des publics et leurs modes d’appréhension, et déstabilisent leur horizon d’attente. En s’intéressant aux modalités de rencontre entre les œuvres d’arts littéraires et leur public, cette journée d’étude vise à saisir les nouveaux contrats et régimes d’expérience que ces œuvres élaborent au profit des spectatrices et des lecteurs. C’est à l’esquisse d’une théorie de la réception des œuvres d’arts littéraires que contribueront les communications de cette journée.
Comité organisateur: René Audet et Corentin Lahouste, avec le soutien de Marie-Ève Muller. Pour toute question, consulter https://ex-situ.info/artslitteraires.